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Le Soudan aurait retiré la nationalité à Rached Ghannouchi

Depuis la chute de Omar el-Béchir, le nouveau pouvoir réexamine le système d’octroi de nationalités pratiqué pendant trente ans sous l’ancien régime.

Des passeports ont été  annulés à cause de problèmes de sécurité ou de santé chez leurs détenteurs, ou encore parce que le document a été acquis frauduleusement.

Cette mesure fait suite à l’opération entamée en mai 2019, un mois après la chute de Omar el-Béchir. Un comité avait été chargé d’examiner les milliers de passeports délivrés sous l’ancien régime. Une pratique minée par les abus. D'autant que des personnalités influentes s’adonnaient à un trafic de passeports contre 10 à 15 000 dollars.

La nationalité soudanaise était, également, accordée à des islamistes en exil,  comme c'est le  cas  de Rached Ghannouchi, fondateur du parti Ennahdha.

Il y a un an, le Conseil souverain avait d’ailleurs déclaré que des passeports, parfois diplomatiques, étaient délivrés à des membres de groupes islamistes extrémistes.

L’ancien régime a aussi été particulièrement généreux avec les Syriens : 250 000 auraient trouvé refuge dans le pays depuis 2011. Beaucoup ont obtenu la nationalité. Omar el-Béchir leur avait même permis de faire une demande seulement six mois après leur arrivée au Soudan, un des rares pays à ne pas limiter leur entrée. Certains pensent que l’ancien président voulait soulager l’Arabie et les pays du Golfe, qui eux avaient fermé leurs portes aux Syriens.

Enfin pendant la guerre du Darfour, beaucoup d’Africains de l’Ouest, Tchadiens, Nigériens ou encore Maliens, ont été encouragés à occuper les terres abandonnées par les habitants ayant fui la guerre et les milices.

(Source: RFI )

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